Qu'est-ce qu'une signature électronique ?
La logistique moderne, basée sur un système informatique global, dépend tout particulièrement de données et d'informations valides. Enfin, de multiples processus s'imbriquent les uns dans les autres et dépendent de l'enregistrement d'informations fiables dans le système et de leur mise à disposition pour la suite du traitement. C'est particulièrement vrai pour les justificatifs ou les factures qui sont ainsi échangés. C'est là qu'intervient la signature électronique, car il s'agit d'une procédure de signature asymétrique qui doit permettre de déterminer de manière fiable qui se trouve derrière certaines données ou informations.
En clair, la signature électronique doit remplacer une signature manuelle classique (= authentification) partout où des documents de tout type peuvent être traités électroniquement. Outre la logistique, ce principe se retrouve dans un nombre croissant de secteurs, comme la santé, l'industrie ou le secteur bancaire et des assurances. La base légale est fournie par le règlement eIDAS en vigueur depuis le 1er juillet 2016, tant du point de vue juridique que technologique. L'abréviation signifie "electronic IDentication, Authenticationand trust Services", il existe ainsi un successeur à la directive européenne 1999/93/CE en vigueur depuis les années 1990, qui a elle-même débouché sur la loi sur la signature électronique (SigG) ainsi que sur le règlement sur la signature électronique (SigV).
Quels sont les différents types de signatures électroniques ?
En principe, il existe trois niveaux de qualité qui permettent de distinguer une signature électronique au sens des principes ci-dessus. Selon l'utilisation et la nécessité, il est alors important de choisir la variante appropriée.
- Signature électronique simple (EES)
La variante la plus simple et la plus basique de la signature électronique est l'EES, à laquelle on n'accorde que peu ou pas de valeur probante devant les tribunaux. Classiquement, il s'agirait de signatures scannées qui seraient transférées sur un document sous forme de fichier image. Cela ne convient qu'à des fins internes à l'entreprise, par exemple pour valider des décomptes ou autres.
- Signature électronique avancée (FES)
Le deuxième niveau de la signature électronique, la FES, repose sur une validation consistant à authentifier la personne qui signe et à garantir l'intégrité du document. Elle a une valeur probante beaucoup plus élevée devant les tribunaux, car elle permet entre autres de savoir qui a signé le document et si le document a été modifié et, dans l'affirmative, comment. Pour l'essentiel, ce type de signature électronique est utilisé lorsque des déclarations de volonté de toute nature doivent être conformes à la loi et, le cas échéant, être signées ultérieurement. doivent être documentées de manière probante. Il s'agit notamment de processus non formels, tels que les accords entre les commerçants et les clients, ou encore de certains échanges écrits pour lesquels ces attributs sont importants.
- Signature électronique qualifiée (QES)
Le troisième et plus haut niveau de la signature électronique est la QES, qui est considérée juridiquement comme permettant de respecter effectivement une obligation légale de forme écrite. Elle n'est toutefois nécessaire que pour une part très raisonnable de toutes les transactions commerciales et présuppose en outre certaines conditions techniques chez tous les participants - entre autres, chaque personne doit être identifiée et vérifiée, ce qui nécessite soit des solutions de signature électronique qualifiée basées sur le cloud, soit des concepts classiques comme un système de carte à puce.
Quels sont les avantages d'une signature électronique ?
- Gain de temps : les signatures électroniques permettent de signer et de transmettre des documents plus rapidement et plus facilement.
- Réduction des coûts : l'impression, la copie et l'envoi de documents papier ne sont plus nécessaires.
- Mobilité : les documents peuvent être signés de n'importe où et à n'importe quel moment, ce qui augmente la flexibilité et l'efficacité.
- Sécurité : les signatures électroniques offrent une plus grande sécurité que les signatures manuscrites, car elles sont protégées par un cryptage et des certificats numériques.
- Preuve : une signature électronique offre la preuve irréfutable qu'un document donné a été signé par la personne concernée.
- Respect de l'environnement : le papier n'est plus obligatoire, ce qui contribue à réduire le gaspillage de papier et donc les émissions de CO2.
Quels sont les inconvénients de l'utilisation d'une signature électronique ?
Bien que l'utilisation de signatures électroniques présente de nombreux avantages, elle comporte également quelques inconvénients :
- Exigences techniques : Il nécessite une connexion internet stable, des appareils modernes et des logiciels séparés.
- Préoccupations en matière de sécurité : bien que les signatures électroniques soient généralement plus sûres que les signatures manuscrites, il existe des inquiétudes quant à la protection des données sensibles contre le piratage.
- Les défis juridiques : Il n'existe pas partout une reconnaissance juridique uniforme des signatures électroniques, ce qui peut conduire à une insécurité juridique.
- Problèmes de compatibilité : Tous les systèmes et appareils ne sont pas compatibles, ce qui peut compliquer l'intégration.
- Temps d'apprentissage : un certain temps d'apprentissage peut être nécessaire, en particulier pour les utilisateurs qui ne sont pas familiarisés avec les technologies numériques.